Après un diplôme de gravures et sons, j’ai exploré divers médium, le dessin, la peinture, le métal, la sculpture, les installations en papier de soie. Mon travail a été très inspiré par l’univers et la philosophie asiatique.

L’ordinateur a ouvert mon champ artistique à l’usage sans retour de la couleur par la création des images numériques et m’a permis aussi de reprendre d’une façon moins lourde techniquement (studio analogique), le travail du son que j’exploite au travers des clips vidéo.

Je soulève la problématique du désir, que chercher ? Comment vivre dans cette société détachée de son environnement naturel par son mode vie, qui vit dans le factice et l’image. Je parle d’une quête mandala, d’une recherche de soi vanités et des moyens pour essayer d’y parvenir hippo, sweet is Babylone, bouddha, pigeon vole.

Les références à la peinture classique par la forme, par le thème (nature morte, clair obscur) éros se retrouvent fréquemment et parfois des citations des années Pop par le traitement de la couleur. Les images sont toujours traitées en série. On reste dans le domaine de la collection, comme dans la mode un même produit est décliné. Nous sommes bernés par le sentiment d’être libre, d’avoir le choix, de consommer tout simplement.

 

Dans les clips vidéo le rapport entre le son et l’image reste essentiel. L’élaboration de l’image vient après celle de la bande son, non comme une illustration mais comme le complément de celui-ci. Contrairement au cinéma je n’utilise pas la musique pour situer décor et ambiance, l’image n’est donc pas soulignée par le son. J’utilise des musiques ethniques, léo, paroles qui sont à la fois une pulsation et d’une intensité forte. Je compose des bandes musicales, hippo, lucioles « o » ou des bandes sonores  goutte, saisons qui font entendre des sons naturels comme la respiration, la pluie etc… toujours avec l’objectif de toucher le spectateur au niveau pulsionnel et émotionnel. L’image est une déambulation à l’intérieur de plusieurs univers avec la volonté d’arrêter le regard sur une dimension intermédiaire. Elle est soit filmée « o » lucioles soit produites par des images numériques goutte, hippo, léo, paroles .Elles sont des ponctuations visuelles du rythme musical. Ces clips vidéo sont denses et courts et je les voudrai percutants.

 

La photo nous invite à aller voir au-delà, derrière l’apparence des choses ou dans les intervalles du temps. Elle débouche sur une mise à distance. Le réel est montré non objectivement à travers mon intuition.