Sea Air ( air marin ) est le constat de la montée des eaux.

Voici le texte de la vidéo en version française.

 

 

Je me trouve sur une ile quelque part entre la mer du Timor et la mer des Célèbes, sur un pays plat aussi plat qu’un plat dirait Dick Annegarn. Le plus haut relief doit culminer à un mètre peut être deux. Quand le soleil se lève les maisons de l’ouest le reçoivent dans leur dos. Un plat donc, rond, légèrement en pointe vers le nord, aplatit au sud, fait de sable avec une croute de terre je devrais dire de terreau. Bien légère, bien noire, aussi le soc de la charrue tiré par des bœufs s’y enfonce facilement. Eh oui, ici pas de moteur de tracteur, pas de mobylette ou autre auto. Le transport se fait par charrettes tractées par des chevaux, petits comme cette ile. Un km de diamètre environ. Le plus étonnant est que lorsqu’on y creuse un trou de deux mètres on atteint de l’eau que les autochtones appellent douce et que je qualifierais de saumâtre. Donc nous avons ; une poche d’eau recouverte par une couche de terre entourée de sable… le tout posé sur l’océan.

Là-dessus des arbres poussent ; au centre des cocotiers des bananiers, à la périphérie de grands arbres acacias, tamaras attachés au sol par des  racines qui s’étendent à défaut de pouvoir s’enfoncer. Coté ouest tout semble bien aller même si le sable est remplacé par des coraux morts, brisés. Au nord, la plage n’apparait qu’à marée basse, d’étranges murs faits avec les moyens du bord tentent de retenir ce qui reste du rivage. Astuce du pécheur, fabriquer  des leurres est-ce que cela marche avec l’océan ? Plus à l’est les arbres ne sont qu’à demi enracinés, au sud ils sont à terre. Le niveau de l’eau monte et les vagues ne glissent plus sur la plage. Elles ont faim et grignotent lentement mais inexorablement chaque jour davantage.

 

Bien sur on va mettre du temps à voir ce phénomène de partout. Après la plage il faudra que l’eau recouvre les rochers en granit, en calcaire, bien plus robustes que la fine couche de terre. Mais l’eau montera et les habitants déménageront, ils iront plus haut. Le plus haut sera devenu le niveau zéro. Et quand le niveau zéro sera submergé le cycle de déménagement recommencera. Déménageur un métier d’avenir ! On aura de plus en plus de voisins et lorsque le mont Blanc subira un climat méditerranéen il faudra y bâtir des tours afin d’y loger le plus de monde. Ceux du  de , auront des pieds palmés cela est plus pratique pour passer la journée les pieds dans l’eau. Les habitants des niveaux supérieurs seront gros à force de passer leur temps dans des ascenseurs. Pour des raisons de gestion des déchets et par manque de terre cultivable nous avalerons une fois par mois, une pilule qui nous certifiera un équilibre en protéine, glucide, lipide et autres vitamines ; une espèce de liquide de K-N-O-P-P pour humain. On nous distribuera un numéro d’ordre qui nous permettra, chacun notre tour d’accéder sur les toits terrasse afin d’y respirer un « bol d’air ». Ce manège sera en mouvement sans cesse, si bien que parfois nous aurons le grand privilège d’assister au coucher du soleil ou de griller sous ses rayons car l’atmosphère ne nous protégera plus des uv et nous aurons hâte de nous rafraichir à l’ombre des immeubles. La géographie mondiale aura changée. Il y  aura le continent Machu Pichu, Mt Blanc, Everest, Ranjiani ou Agung s’ils n’ont pas explosés entre temps.Notre imagination sera mise à l’épreuve, on inventera des cités sous marines, des cités interplanétaires, histoire d’installer le chaos universel  Et là assis au bord du monde on pourra réfléchir à ce qu’on pourrait faire de pire  assécher les océans, éteindre les étoiles…